Lundi 6 mai, plusieurs cinémas diffusaient ce documentaire attendu par les fans depuis longtemps : Kurt Cobain – Montage of Heck.
Bien sûr, je me suis fait un devoir d’aller le voir. Alors je vous le dis franchement : j’ai jamais été une grosse fan de Nirvana. Alors oui, c’est un groupe que j’apprécie, qui a fait des sacrés albums, des titres monstrueux mais voilà, j’ai jamais succombé à la fan-attitude.
Faut dire que quand Cobain est mort, j’avais à peine 7 ans et demi; et quand j’ai commencé à m’intéresser au rock, c’est un groupe que j’ai (in)volontairement occulté pour me plonger dans des trucs un peu plus obscurs.
Du coup, je redécouvre Nirvana grâce à docu fort bien alimenté avec les témoignages notamment des parents de Kurt mais aussi de sa première petite-amie ainsi que Kris Novoselic (bassiste de Nirvana) et la tristement célèbre Courtney Love. A noter l’absence du batteur Dave Grohl qui était à ce moment-là en plein enregistrement du nouvel album des Foo Fighters.
A travers ces 2h30 et les animations faites à partir des dessins et écrits qui peuplaient les carnets/journaux intimes de Kurt Cobain, le réalisateur Brett Morgen nous fait découvrir un artiste torturé certes mais surtout un enfant bloqué dans un corps d’adulte à qui le monde faisait peur et qui n’a pas eu les épaules assez solides pour supporter toute cette célébrité et le folklore du rock’n’roll.
Cette peur, cette fatigue se lit clairement sur son visage à chaque fois que les journalistes le martèlent de questions, qui sont toujours les mêmes. Du reste, Kurt prononce cette phrase au cours du film qui aurait pu suffire pour qu’on lui foute la paix :
« Je n’aime pas les interviews. Tout ce que j’ai à dire se trouve dans ma musique. Écoutez notre disque et vous comprendrez ! »
On plonge ainsi dans l’intimité du chanteur, intimité stockée dans un garde-meuble de 20 m² depuis 25 ans.
Finalement, la vie de Kurt Cobain était assez triste puisque son seul « but » une fois les tournées terminées, c’était de rentrer chez lui pour retrouver sa femme et sa fille et se camer en toute tranquillité.
Parce que oui, le docu parle évidemment de son addiction aux drogues mais en fin de compte, on ne tombe pas dans le cliché moralisateur du « la drogue c’est mal m’voyez » même s’il est certaines séquences du film qui mettent mal à l’aise tant on voit Kurt complètement en vrac et à la ramasse totale.
Cependant, le film aurait été amputé d’une petite demi-heure que ça n’aurait pas été négligeable tant il y a des longueurs par moment.
A noter que « Montage of Heck » est le nom d’une des compils faites maison par Kurt Cobain au moment où il enregistrait des maquettes de morceaux.
A noter également que le film est produit par sa fille Frances Bean Cobain, qui détient en réalité tous les droits sur Nirvana.
En bref, si vous connaissez peu ou pas du tout la vie de Kurt Cobain et de Nirvana en général, c’est un bon moyen de découvrir ce groupe et son chanteur mythiques.
Pour les autres, les fans notamment, vous passerez un bon moment (surtout grâce à sa BO) mais risquez de vous ennuyer un peu.
Ça m’a donné envie d’aller voir ce docu. Je suis comme toi, c’est à dire pas fanatique de Nirvana, mais ça peut être très intéressant.
Reste à trouver une salle qui le diffuse, ou d’attendre de se le « procurer » autrement …
Merci en tout cas !
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Alors il était diffusé uniquement le 4 mai au ciné mais je crois que des séances ont été rajouté jusqu’à la semaine dernière.
Du coup, à voir si y a moyen de le choper via le site de HBO (puisque c’est une production HBO, qui fait des trucs relativement bons en général) ou autre.
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Je vais voir cela, merci 🙂
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