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Hello !

Un début d’année calme mais riche en émotions musicales avec de gros morceaux à s’envoyer dans le museau.

Chelsea Wolfe – She Reaches Out To She Reaches Out To She (2024) 

Après Birth Of Violence aux accents dark folk en 2019 et un détour par le punk avec son side-projet Mrs. Piss en 2020, l’Américaine gothique Chelsea Wolfe revient en 2024 avec cet hypnotique album qu’est She Reaches Out To She Reaches Out To She.
Nettement plus expérimental que ses albums précédents, cet opus lorgne et flirte allègrement avec l’electronica mais aussi le trip-hop (Everything Turns Blue en est l’exemple parfait) et tout un tas d’autres influences qui donnent l’impression que la chanteuse ait passé – entre autres – Massive Attack, Depeche Mode et Nine Inch Nails dans un mixeur et qu’elle agrémente le tout d’éléments qui lui sont propres, en particulier sa voix éthérée.
On pense aussi beaucoup à Björk période Homogenic (un des meilleurs albums de l’Islandaise avec Medulla) sur Unseen World.
Un album à la fois très dense, très onirique et assez ovni dans la discographie de Chelsea Wolfe mais qui n’oublie pas ses racines rock/folk pour autant comme avec ce morceau Dusk qui conclut cet album avec simplicité et efficacité.
Le petit bijou alternatif de ce début d’année.

Jerskin Fendrix – Poor Things (OST) (2024)

Disons-le franchement : Pauvres Créatures est un film qu’on aime ou qu’on déteste intensément, l’entre-deux n’existe pas (perso, je fais partie de ceux qui ont adoré), d’ailleurs je vous conseille vivement la filmographie de son réalisateur Yórgos Lánthimos (en particulier La Favorite)
Cependant, pas besoin d’avoir vu le film pour en apprécier sa bande-son, on peut percevoir cette oeuvre comme un album décalé voire expérimental (cette OST me fait beaucoup penser à celle du film Under The Skin) avec ce coté très épique voire dramatique (comme le morceau Reanimation ou Portuguese Dance II) mais qui est également emprunt d’une grande poésie et parfois d’une certaine naïveté et de légèreté (Bella and Duncan), à l’image du personnage d’Emma Stone, absolument incroyable dans ce rôle.
Si vous n’avez pas vu le film, cette BO fera donc travailler votre imaginaire et pour tous les autres qui auront vu le film, elle vous rappellera alors les moments clés de ce film (qui est, pour moi, dans le top 2024 des films)

King Gizzard And The Wizard Lizard – Nonagon Infinity (2016)
 

J’avoue que je ne suis pas la plus grosse adepte du groupe australien mais quand l’occasion de les voir en live pas (trop) loin de chez moi se présente, je saute évidemment dessus et de manière absolument (mal)saine, je deviens obsessionnelle à écouter en boucle un-e artiste/groupe jusqu’au jour du concert.
Cela dit avec KGLW ce n’est pas chose aisée puisque depuis le début de son existence, le groupe a sorti pas moins de 25 albums studios (sans compter les EP), tous dans des genres ultra divers et variés.
Qu’à cela ne tienne, je décide donc de me lancer dans les premiers albums que j’avais loupé (12 Bar Bruise, Eyes Like The Sky et I’m in Your Mind Fuzz) mais ça sera Nonagon Infinity qui retiendra particulièrement mon attention et qui représente ce qui me fait le plus vibrer musicalement ces derniers temps : du gros rock vénère psyché à la limite du punk.
L’originalité de ce Nonagon Infinity réside dans le fait que toutes les chansons sont reliées entre elles par une sorte de boucle infinie, de telle sorte qu’il s’agisse d’une boucle infinie, le dernier morceau étant relié au premier (un peu comme l’album Catch 33 de Meshuggah où un seul et même riff de guitare est le fil rouge de l’album)
Ce clip de Gamma Knife/People Vultures en est l’exemple parfait, comme si c’était un seul et unique morceau.
Bref, ce Nonagon Infinity est envoutant, reste en tête et est, à mes yeux, l’album le plus représentatif de ce qui fait l’essence de King Gizzard.

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