[Live Report]Perturbator @ La Coopérative de Mai le 11/10/2022



Après presque 3 ans de « repos » forcé concernant les concerts, me voilà de retour dans les salles à forts décibels avec un concert qui s’annonçait bien virulent : la tournée européenne de Perturbator, accompagné d’Author & Punisher et HEALTH.
Malheureusement, sur certaines dates européennes et notamment françaises, HEALTH n’était pas en mesure d’assurer le show et a donc été remplacé par des groupes locaux. Pour Clermont-Ferrand, ce sera au groupe de metal indus LATx d’assurer la première partie.

Il y avait quand même une étrange sensation à aller en concert pour la première fois depuis aussi longtemps, comme si c’était la première fois tout court mais finalement les habitudes reviennent vite : la fouille à l’entrée, le repérage du merch et surtout, la commande des bières (hors de prix) au bar !

20h : Munis de nos IPA, mon amoureux et moi-même nous mettons donc en place pour la première partie, à savoir LATEX.
Le quatuor est à fond dès la première seconde, devant une foule encore peu remplie.
Ça bouge plutôt bien, c’est propre et les gars sont indéniablement fans de Nine Inch Nails (le chanteur ira jusqu’à imiter certains gestes que fait Trent Reznor sur scène)
Entre deux pistes, le groupe s’adressera au public avec quelques petites blagues inoffensives, histoire de détendre l’atmosphère.
Pendant une demi-heure, le groupe joue donc les 6 pistes de leur EP (dispo à l’écoute ici), rien de révolutionnaire mais efficace pour une première partie.

Pour une reprise de concerts, ça s’annonce pas trop mal.

Entracte. On rejoint des copains dehors, on recharge en bières, on discute, il est 21h et on entend les premières notes de Drone Carrying Dead d’Author & Punisher résonner.
Et cet set-là, j’ai vraiment pas envie d’en louper une miette tellement ça m’a fout une claque dans la tronche quand j’ai découvert ça l’an dernier (j’en ai déjà causé en janvier 2021 et aussi au début de cette année)
Ici, le terme « indus » prend une toute autre dimension : des machines en guise d’instruments (jetez un oeil à cette vidéo) et un guitariste pour accompagner pour tout ça, croyez-moi ça fait un sacré bordel et j’adore !
Néanmoins, tout le monde ne semble pas partager cet avis : certains sortent de la salle en ne comprenant pas ce qu’ils voient/entendent (« putain mais c’est vraiment de la merde ce truc ! »)
La setlist n’est composée que de 6 morceaux (mais tous durent au minimum 7 minutes alors…) dont la reprise de Portishead, Glorybox, et avant de nous quitter, le groupe nous éclate la gueule avec Nihil Strength qui confère ainsi ces lettres de noblesse au mot « industriel ».
Pour moi, c’est un grand oui, et il y a fort à parier que ce nom va se retrouver rapidement dans les gros festoches metal dans pas longtemps.


On reprend doucement nos esprits, on attend patiemment le set de Perturbator.
La première (et seule fois) où j’ai vu Perturbator live, c’était en 2017 et la scénographie était plutôt simple : une grosse console stylisée, avec un clavier et un MacBook.
Désormais, James Kent se paie le luxe d’avoir deux claviers, une guitare ainsi qu’un batteur live; et quand on voit cette grosse structure descendre du plafond, on se dit que le gars est pas là pour plaisanter et a pris du galon.


22 heures approchent, les lumières se tamisent, l’intro Reaching Xanadu se fait doucement entendre, ça se chauffe dans le public et ça démarre fort avec Excess, issu du dernier album Lustful Sacraments, qui fut clairement ma bande-son tout cet été et qui sera forcément mis à l’honneur durant tout ce set.
La setlist est variée, va piocher aussi dans ses albums plus anciens, notamment Dangerous Days avec la piste Humans Are Such Easy Prey (même si je trouve Satanic Rites nettement plus taillée pour danser) et aussi de gros morceaux bien catchy comme She Moves Like A Knife issus de The Uncanny Valley.
D’ailleurs pour ce qui est de danser, le public clermontois n’est pas en reste, même si ça se lâche tout doucement, on a eu droit à de jolis pas de danses pas piqués des hannetons (je vous vois les anciens qui ont trainé en soirée goth, on danse pareil) rythmés par les lumières LED du gros pentacle suspendu au pont-lumière.

Il fait également la part belle à l’EP New Model (certainement ce qu’il a fait de mieux à mes yeux) en clôturant sa prestation par un Tactical Precision Disarray qui rendra tout le monde dingue, moi compris !
Il nous fait aussi l’honneur de deux rappels, avant de disparaître en coulisses.

On termine en passant évidemment par le merch, on discute quelques instants avec les gars d’Author & Punisher, qui se révèlent être hyper cool et accessibles, je dépense là aussi quelques deniers (faut soutenir les artistes indépendants hein) et nous repartons la tête et les oreilles pleines de bonnes ondes musicales.

Cette reprise de concerts n’augure que de bonnes choses.



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