Bonjour à tous !

Ca serait dommage de ne pas conclure ce bel été avec les galettes du mois d’août, toujours sous le signe de l’alternativité.

Sleaford Mods – English Tapas (2017) 
Genre : Hip-hop/Punk

Chose rare, on va commencer ce bilan mensuel par une déception.
Ca ne m’arrive pas souvent de chroniquer des albums que je n’ai pas aimé mais parfois il faut (on peut pas toujours tout aimer).
Pourtant encensé par la critique ces dernières années, un film/docu intitulé Bunch Of Kunst leur a été consacré, les considérant ainsi comme le groupe le plus dingue d’Angleterre.
J’aimerais le croire si cet album English Tapas n’était pas aussi pénible. Rien n’a retenu mon attention dans ce disque; que ce soit les rythmiques toutes similaires ou la voix (mi-nasillarde, mi-geignarde) du chanteur. Le chant à la fois rap et spoken word est perturbant et le seul morceau que j’ai à peu près aimé est le bien nommé I Feel So Wrong.
Par curiosité, j’ai évidemment écouté d’autres titres issus de leurs précédents albums mais rien y fait, Sleaford Mods ça sera sans moi.
Ma note : 3/10
À écouter si vous aimez : Le slam, le spoken word, les trucs anglais bizarres. 

Robert Le magnifique – F**k The Hell Yeah (2016)
Genre : Electro expérimental/ Mélange de tout

Assez indescriptible, Robert le Magnifique (aucun lien, fils unique) oscille entre plusieurs genres, le tout mâtiné d’un certain onirisme qui le classe difficilement dans un style particulier, et ce qui rend sa musique foutrement cool.
Parfois mélancolique (Here We Are My Friends), parfois no-wave (le sautillant R.O.A.D), cette galette est une invitation à la légèreté et la non-prise de tête, parfois pour affronter cette rentrée.
Un petit bijou qui mérite d’être écouté en boucle ! 
Ma note : 8/10
À écouter si vous aimez : Chapelier Fou, Ez3kiel, Boards Of Canada, l’électro expérimental

Bitpart – Beyond What’s Left (2016) 
Genre : Indie/Post-punk

Encore du Made In France qu’il est bien ! Découvert sur Home Is Where The Record Player Is
(encore un truc supra cool dont je devrai vous parler très bientôt), ce petit trio envoie les watts comme il faut. Les pistes alternent chant féminin/masculin et provoque la furieuse envie de se barrer loin (comme le suggère Done With  Here) et de tout plaquer ou presque (I Don’t Want To Fuck People Over)
Un album plein de punch, percutant, qui donne envie de casser des gueules quand ça va pas. Ceci vaut pour l’entièreté de leur discographie disponible sur leur bandcamp juste là.
Ma note : 7/10
À écouter si vous aimez : Weezer, L7, le punk tendance californienne

METZ – METZ (2012) 
Genre : Punk/Noise

Encore un groupe dont j’entends parler depuis des années sans jamais m’y intéresser (pourquoi ? on sait pas) et qui claque sévère !
Comme son nom ne l’indique pas, METZ est originaire du Canada (Toronto) et balance gentiment cet uppercut punk-noise dans la face (Get Off et Wasted font méchamment du bien), me réconciliant doucement mais surement avec le punk.
Aucun temps mort sur cet album, pas tellement le temps de (re)prendre son souffle entre deux headbangs, le disque parfait pour des exercices de cardio. 
Ma note : 8/10
À écouter si vous aimez : le punk, Ty Segall, Thee Oh Sees, A Place To Bury Strangers

Algiers – The Underside Of Power (2017) + discographie complète
Genre : Rock expérimental/Gospel

Là aussi, on pourrait croire que le groupe vient tout droit d’Alger mais… non ! Les quatre membres arrivent d’Atlanta et là encore, difficile de classer le groupe dans un genre spécifique tant ils empruntent à tout et que ça donne un mélange vraiment intéressant. 
Walk Like A Panther, qui ouvre l’album, nous plonge d’emblée dans une atmosphère cinématographique, le tout renforcé par la voix de velours mais puissante de Franklin James Fisher; The Underside Of Power est résolument sombre mais d’une beauté imparable (la piste A Murmur. A Sign est LE bijou de cet album)
Rien à jeter dans cet opus que je classe dans mon Top 2017. 
Ma note : 8/10
À écouter si vous aimez : Girl Band, Liars, METZ, le gospel

B.O.F. Baby Driver (2017)
Multi-interprètes

Si vous n’avez pas vu le film, une chose : allez le voir et kiffez-le à fond (un des meilleurs films de l’année pour moi)
D’ailleurs, vous apprendrez que le film a été écrit, tourné et monté sur le rythme de chaque chanson de cette énorme playlist des années 70-80; chaque piste correspond à un moment clé du film.
Le titre Baby Driver provient du reste d’une chanson de Simon & Garfunkel et cette BOF permet de découvrir des perles des Beach Boys, en passant par Barry White ou le fabuleux Brighton Rock de Queen.
L’air de rien, j’vous spoile le film alors allez-le voir et revenez lire cette chronique et vous comprendrez pourquoi c’est génial.
Ma note : 9/10
À écouter si vous aimez : La musique des années 70 à 80. 

 Nine Inch Nails – Add Violence EP (2017)
Genre : 

Aucune objectivité quand il s’agit de parler de NIN; évidemment cet EP obtient la note ultime surtout que depuis l’EP Not The Actual Events et le plutôt décevant album Hesitation Marks Trent Reznor n’a rien sorti de bien intéressant sous le nom de Nine Inch Nails. 
Mais ça valait le coup d’attendre car on tient là un NIN pur jus, tendance Year Zero et fait partie d’une trilogie déjà entamée avec Not The Actual Events. Trilogie aux sons electro-rock et indus qui ont façonné le son NIN depuis le début (le titre Not Anymore est un beau résumé de tout ce que Trent Reznor a fait jusque là)
Ici, tout est dans l’ambiance, ambiance qui se montre sinueuse, complexe, froide et colérique.
Très hâte d’entendre la suite de cet EP. 
Ma note : 10/10
À écouter si vous aimez : Nine Inch Nails